Sur d’autres continents, les énergies renouvelables sont devenues monnaie courante. Et avec la survenue du Covid-19, leur consommation électrique a atteint des records. Hélas, en Afrique, c’est une tout autre histoire. Quand bien même le continent possède des ressources naturelles quasiment inépuisables, elle est nettement moins avancée que ses voisins en matière d’énergie renouvelable.
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- Point sur le secteur énergétique africain
Grand foyer de ressources naturelles, l’Afrique ne produit que 5% de l’énergie mondiale. Néanmoins, de nombreux experts estiment qu’elle pourrait bien produire jusqu’à 40% de l’énergie solaire mondiale. Dans cette partie du monde, les ressources énergétiques sont les diversifiées, quoique inégalement réparties et surtout sous-exploitées. À ce propos, seulement 8% de l’hydroélectricité et moins de 1% des capacités géothermiques sont utilisées.
L’hydroélectricité prédomine en Afrique Centrale. Quant aux capacités géothermiques, elles sont majoritairement concentrées en Afrique de l’Est (surtout en Éthiopie à environ 94%). En outre, on retrouve d’autres ressources comme le pétrole au Maghreb, le charbon en Afrique australe.
- Qu’est-ce qui freine le décollage énergétique africain ?
L’Afrique est un continent doté de nombreuses richesses aussi bien naturelles qu’humaines. Elle peut parfaitement prétendre au développement grâce aux énergies renouvelables. Malheureusement, ce potentiel est encore sous-exploité. 60% de la population africaine (600 millions) n’a pas accès aux services énergétiques modernes, principalement en Afrique subsaharienne.
Plusieurs facteurs retardent l’essor des énergies renouvelables sur le continent-mère. D’une part, la prédominance de l’utilisation des énergies de l’énergie électrique classique, dont la production engendre des coûts importants en plus d’être responsable de l’émission des gaz à effet de serre.
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D’autre part, la présence des infrastructures qualitatives et des investissements font défaut. Selon les experts africains, il faudrait environ 40 millions de dollars pour développer l’offre énergétique sur le continent. Même si la somme est conséquente, le retour sur investissement est garanti. Il semble clair qu’en adoptant ce type d’énergie, il est possible de réduire les coûts de production de l’énergie, de créer des emplois, de développer les autres secteurs et évidemment de réduire notre impact sur l’environnement.