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Les métiers verts risquent-ils de disparaître ?

by AfriVe
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Avec une population qui risque de franchir le cap des 2,5 milliards d’habitants en 2050, il est urgent pour l’Afrique de trouver des solutions à l’insertion professionnelle, surtout celle des milléniales (génération comprise entre 18 et 34 ans). Cette tranche domine le continent, soit 70% de la population totale. À ce titre, la saturation du marché du travail a permis d’envisager de nouvelles options donnant ainsi naissance aux emplois verts. Malgré un bel essor, ils restent tout de même confrontés à de nombreux défis.

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Quels sont les secteurs verts porteurs en Afrique ?

La crise sanitaire a donné le ton pour s’arrimer à la transition écologique. Désormais, le marché professionnel a intégré le volet environnemental dans les métiers. Ainsi, les green jobs les plus recherchés en Afrique sont regroupés dans les branches d’activités suivantes : gestion de l’eau et des déchets, énergies renouvelables, préservation de la biodiversité et des écosystèmes, entre autres.

Les emplois verts : quels sont les défis à relever ?

De nombreux pays, surtout du Maghreb, ont d’ores et déjà pris le train en marche. En 2020, la Tunisie a élaboré une stratégie visant à créer environ 263.000 emplois verts dans des secteurs comme l’agriculture biologique, le tourisme écologique, le transport durable, l’infrastructure durable, les bâtiments écologiques, les industries vertes, les TIC vertes, les services verts et autres. Sauf que les emplois verts risquent de se heurter à des blocages qui, s’ils sont négligés, entraîneront de facto leur disparition.

  • Le financement vert

L’un des problèmes majeurs pouvant précipiter la disparition des métiers verts en Afrique réside dans la quantité des investissements que les nations devront injecter pour faciliter la transition. Évidemment, les fonds alloués à ce titre diffèrent d’un pays à l’autre. Si universellement, l’Afrique est écrasée par le poids de la dette, l’on estime qu’elle aura besoin 100 milliards de dollars par an jusqu’en 2025 pour y arriver.

  • Le réchauffement climatique, un problème de taille

Plus chaud que le reste du monde, la canicule a signé son grand retour sur les Yerres continentales. Certaines régions atteignent les 3,5° C, ce qui dépasse le seuil voulu d’ici 2030, soit 2°. Conséquemment, les épisodes de chaleur risquent de nuire à divers secteurs comme l’agriculture ou la pêche, qui sont les activités nourricières de la majorité des habitants d’Afrique de l’Ouest par exemple.

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Le pari de l’éco-entrepreneuriat

Plutôt que d’emprunter le schéma classique du recrutement, certains jeunes africains se lancent dans l’entrepreneuriat vert. Du coup, on retrouve des créateurs d’entreprises de recyclage de déchets, de traitement des usées ou de vente de panneaux solaires. Certes très pratique pour sortir la tête de l’eau, il n’en demeure pas moins que l’entrepreneuriat vert est confronté à divers problèmes : des technologies limitées, un faible accès au financement et le soutien insuffisant des pouvoirs publics.

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