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Où en est l’Afrique avec le financement vert ?

by AfriVe
Economie verte

Inondations, désertification, braconnage abusif de certaines espèces,… voilà autant de défis environnementaux auxquels doit faire face l’Afrique. Pour remédier à ces problèmes, l’on préconise de multiplier les investissements pour la protection de l’environnement. Dans le monde, 300 milliards de dollars sont destinés chaque année au financement vert. Moins d’1% de ce financement revient à l’Afrique.

Quels sont les outils de la finance verte en Afrique ?

Pour investir dans la transition écologique, il existe de nombreux moyens : obligations vertes, privilégier les banques responsables, agir sur les marchés bousiers verts, etc. Si la plupart sont exploités par les continents voisins, ce n’est pas totalement le cas du continent africain.

  • Les obligations vertes : qu’est-ce que c’est ?

Encore appelées « green bonds », les obligations vertes désignent des dettes contractées auprès d’investisseurs potentiels qui veulent financer des projets à fort impact environnemental. Ces financements proviennent généralement de :

Les pays Africains eux-mêmes : le pionnier en la matière n’est autre que les Seychelles. En 2018, l’ile a réussi à lever 15 millions de dollars pour protéger son écosystème marin ;

Les banques de développement telles que la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) : au mois de janvier 2021, l’institution financière a réussi le lancement de sa 1ère obligation verte dont la valeur est estimée à 750 millions d’euros. Plus tard, la BAD (Banque Africaine de Développement) a posé le même geste via l’émission d’une obligation verte de l’ordre de 200 millions d’euros.

  • Qu’en est-il des projets et fonds spéciaux ?

Au vue de l’ODD 7 relative à l’environnement, de nombreuses initiatives made in Africa ont vu le jour. On pense notamment au Fonds Vert pour le Climat (FVC) ou encore à la Grande Muraille Verte lancée en 2007 et financée à hauteur de 200 millions de dollars. Concernant cette dernière, le projet, qui s’étend du Sénégal au Djibouti (8.000 km), vise à planter 10 millions d’arbres d’ici 2030 dans le désert du Sahara. Un objectif certes honorable, mais loin d’être atteint faute de financement. À ce jour, 350.000 arbres ont été planté dans la zone.

Quelles opportunités de financement responsable pour l’Afrique ?

Afin de démultiplier ses chances de préserver son environnement, le continent-mère peut compter sur d’autres moyens qui ont fait leurs preuves ailleurs. Ainsi, on distingue les crédits verts, le recours voire la création des banques responsables, etc.

  • Les taxes environnementales ou crédits verts

Il s’agit d’impôts que le législateur va prélever sur les revenus des agents polluants d’une localité. Évidemment, sa valeur change en fonction du pays. Un pays comme l’Afrique du Sud, qui occupe le 14e rang des pays les plus pollueurs dans le monde paye des taxes plus élevés que des pays moins pollueurs.

Estimé à environ 5€ par tonne de carbone, les experts pensent qu’il serait préférable de la rehausser cette taxe, afin que l’influence soit plus grande sur les consciences des entrepreneurs. Cela passe par la révision des politiques fiscales. À terme, ces crédits pourraient être réutilisés pour combler le déficit dans certaines activités économiques et réduire l’insécurité alimentaire par exemple.

  • Le recours et/ou la création des banques responsables

Les banques classiques sont responsables de l’émission des gaz à effet de serre via le financement de projets nocifs pour l’environnement. Cela justifie l’essor des banques vertes. Hélas, ces dernières ne font pas encore l’unanimité en Afrique. Quelques pays du continent y ont pensé, en particulier l’Afrique du Sud.

En 2018, 3 organismes ont contribué à la création de la 1ère banque responsable africaine : la CFF (Climate Finance Facility). Grâce aux fonds de leurs clients, les banques écologiques vont injecter ces sommes dans les secteurs environnementaux les plus porteurs : énergies renouvelables, lutte contre le changement climatique, préservation des écosystèmes, etc.

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