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Cameroun : Quand le climat pousse à l’exode

by AfriVe
Une image de l'exode

La baisse du niveau des eaux du Lac Tchad et ses affluents du fait de la sècheresse induite par le changement climatique a alimenté les tension entre les éleveurs, les pêcheurs et les agriculteurs dans l’extrême-nord du pays. Les populations locales se battent faute de ressources en eau abondantes pour leurs activités. Des affrontements qui ont contraint des milliers de personnes à fuir vers le Tchad.

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La multiplication des combats intercommunautaires ces derniers jours dans l’extrême-nord du Cameroun a contraint des dizaines de milliers de personnes à fuir leurs familles, leurs maisons pour la capitale du Tchad voisin, Ndjamena. Face à cette situation devenue incontrôlable, l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés s’est vue obligée d’interrompre les opérations d’aide dans le pays. L’annonce a été faite vendredi par cet organisme.

Depuis Genève, le porte-parole du Haut-Commissariat des Réfugiés Boris Cheshirkov a expliqué via un communiqué que « les affrontements avaient éclaté ces derniers jours dans le village d’Ouloumsa, à la suite d’un différend sur la diminution des ressources en eau du Lac Tchad et de ses affluents. La violence s’est ensuite étendue aux villages voisins, laissant 10 villages incendiés. »

Le HCR se dit préoccupé par la reprise des affrontements intercommunautaires qui ont éclaté la semaine dernière dans la région de l’extrême-nord du Cameroun, déplaçant ainsi des milliers de personnes à l’intérieur du pays et forçant plus de 30 000 personnes à fuir vers le Tchad voisin. « Depuis dimanche 5 décembre, au moins 22 personnes ont été tuées et 30 autres grièvement blessées au cours de plusieurs jours de combats incessants ». a déclaré M. Cheshirkov.

Le 8 décembre, une nouvelle phase de combats a éclaté dans la ville de Kousseri réputée être la plaque tournante commerciale de 200 000 habitants.

Selon Boris Cheshirkov du HCR. En plus de la destruction du marché au bétail, au moins 10 000 personnes ont fui Kousseri vers la capitale du Tchad, Ndjamena. 8 personnes sur 10 qui fuient sont des femmes enceintes et des enfants. L’agence onusienne a également salué l’hospitalité du Tchad qui a accueilli de nombreux réfugiés ces derniers jours.

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En août, l’agence a signalé une première flambée de violence intercommunautaire au Cameroun qui a fait 45 morts et 23 000 déplacés de force, dont 8 500 sont restés au Tchad. En plus de fournir une aide d’urgence immédiate, le HCR et les autorités mènent des efforts de réconciliation à Kousseri au Cameroun depuis la semaine dernière.

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1 comment

La grande muraille verte pour combattre la désertification - AfriVe 01/01/2022 - 20h51

[…] Sur le tableau des inquiétudes susceptibles de mettre à mal ce projet il y a les conflits et le changement climatique qui rendent plus difficiles les efforts sur le terrain. La moitié de la région identifiée comme […]

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