Les assises nationales gabonaises sur la gestion du conflit homme-faune se sont tenues du 15 au 17 décembre sous la houlette de la cheffe du gouvernement Rose Christiane Ossouka Raponda. Il était question dans ces échanges de trouver des solutions concrètes aux problèmes des populations qui se plaignent quotidiennement de voir leurs champs dévastés par les pachydermes. Ces discussions ont connu la participation de plus d’une centaine de participants en provenance des quatre coins du pays.
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Depuis plusieurs mois au Gabon, les populations sont sans cesse aux abois. Elles se plaignent régulièrement de voir leurs plantations détruites par les éléphants. Le Gabon abrite à lui seul entre 65 % et 70 % de tous les éléphants de forêt africains, ce qui en fait le premier réservoir mondial. À côté des pertes matérielles, plusieurs décès dus à ce conflit homme-éléphant ont été enregistrés. Ces conflits tuent environ 10 personnes par an selon des chiffres officiels du ministère des eaux et forêts du Gabon. Un état des choses qui favorise l’insécurité alimentaire. Les assises nationales qui se sont tenues cette semaine tentent d’apporter des solutions ponctuelles à ces problèmes jugés insoutenables par les populations. La cheffe du gouvernement Rose Christiane Ossouka Raponda résume ce conflit en ces termes : « Les conflits Homme-éléphant constituent une problématique technique, sociale, environnementale et économique, car ils mettent à mal la sécurité physique et alimentaire ainsi que la paix sociale des populations rurales dans une grande partie du territoire national »
Au sortir de ces assises, cinq résolutions majeures ont été adoptées pour apporter des solutions à ce conflit qui a déjà causé plusieurs pertes en vies humaines et qui peut conduire le pays dans une situation d’insécurité alimentaire. Pour éviter ces catastrophes dans le futur, le gouvernement gabonais souhaite réaliser dans les meilleurs délais des battues administratives, indemniser les victimes, prendre en charge tous les cas d’agression, étendre le programme de construction des clôtures électriques qui séparent les animaux des milieux humains et mettre en place un mécanisme d’évaluation rapide des dégâts causés.
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Ces assises nationales sur le conflit Homme-éléphant étaient très attendues par le chef de l’État et par les populations rurales qui se disent soulagées après les résolutions adoptées. Elles souhaitent une cohabitation plus pacifique avec les pachydermes.