La cartographie des chercheurs de 2017 a révélé que les tourbières de la Cuvette Centrale dans le bassin du Congo sont les plus vastes et les plus intactes du monde. Le bassin du Congo est le deuxième poumon écologique de la planète. Ce travail a été dévoilé pour la première fois dans la revue Nature. Les scientifiques disent que ce n’est que la première étape d’un long processus. Ces travaux mettent en exergue les éléments de formation des tourbières, les risques qu’elles engendrent dans la nature et les menaces auxquelles elles font face du fait du climat. À côté de cela, la même cartographie des scientifiques congolais s’intéresse aux menaces ces zones humides font peser sur les populations riveraines.
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La cuvette centrale du Congo, vaste espace vert est utile pour stocker le carbone de la région. Les scientifiques affirment qu’il faut absolument la protéger ainsi que ceux qui vivent aux alentours. Les chercheurs et dirigeants congolais soucieux de la protection urgente des populations riveraines et des tourbières sollicitent des soutiens étrangers pour mener leurs actions. La protection des tourbières est une action utile pour le bien de tous car cet élément riche en carbone peut s’avérer toxique pour des êtres humains qui vivent dans les environs. Car, elles sont une source majeure de gaz à effet de serre. Selon les dernières estimations mondiales, le drainage des tourbières et les incendies représentent au moins 5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, contribuant ainsi aux changements climatiques. La protection et la restauration appropriées des tourbières atténuent les effets du changement climatique et maintiennent la production d’autres services écosystémiques.
Alors que les tourbières ne couvrent que 3% de la masse terrestre libre, elles contiennent 30% du carbone organique des sols de la planète et peuvent contenir plus de carbone que les forêts et l’atmosphère réunies. Les tourbières sont de plus en plus menacées par l’abaissement de la nappe phréatique. Le drainage de ces nappes est causé par différentes activités humaines comme l’agriculture, les plantations, l’exploitation forestière, le pâturage et l’extraction de la tourbe pour l’utiliser comme combustible. Les tourbières drainées représentent actuellement 10% des émissions totales du secteur de l’agriculture, de la foresterie et de l’utilisation des terres.
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En outre, le drainage des tourbières altère le couvert végétal, menace la biodiversité, diminue la qualité de l’eau, provoque des affaissements de terrain, augmente la fréquence des incendies et d’autres impacts négatifs sur les populations, leurs moyens d’existence et l’environnement.