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Des chimpanzés en adaptation dans la forêt de Taï

by AfriVe

L’activité favorite des visiteurs en termes d’écotourisme dans la forêt de demeure l’observation des primates. Dans le campement juste à proximité de ce manteau vert, les touristes prennent du plaisir à contempler des populations de mangabeys ou de colombes rouges vivant à l’état sauvage. Les responsables du projet souhaitent terminer le processus d’habituation de chimpanzés entamé il y a 10 ans.

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 Au cours des premières heures du jour, les touristes parcourent les 3km de forêtTaï qui leur permettent d’entrer en communion avec une famille de plus de cents mangabeys. Le premier individu de la grande famille de primates qui séjourne au sein de la forêt de Taï c’est singe au pelage gris et blanc. Il est un peu comme une sorte de sentinelle pour les autres mâles haut perchés dans la canopée. Les femelles et leurs petits sont à l’attrape des fruits et autres insectes à grignoter. Cette manière de vivre au sein de la forêt de Taï est assimilé à un spectacle dans lequel chaque individu a un rôle. Pour Sergio, un touriste espagnol qui s’est exprimé au micro de RFI,« On m’avait dit que c’était très difficile de trouver des singes, mais avec l’aide des guides, c’est possible. On est si proche d’eux, à seulement quelques mètres, c’est fascinant ».

L’observation des singes est désormais possible dans la forêt de Taï et c’est grâce à un long processus d’habituation des primates à l’être humain. Une première victoire pour les équipes du site de Taï qui mènent cette bataille depuis 5 ans. Pour Grégoire Konan, spécialiste des chimpanzés depuis près de 40 ans, le processus d’habituation peut prendre 10 ans. « Pour les habituer à la présence humaine, pour qu’ils acceptent que tu les suives, ça prend beaucoup de temps, c’est un travail de patience. Il faut aller en forêt, respecter d’abord l’animal que tu veux habituer. C’est-à-dire ne pas faire de bruit, ne pas le déranger. Ce que nous faisons chaque jour, c’est écouter et si on entend ses cris, nous allons dans leur direction. Et si on a la chance de le trouver dans un arbre, on va se présenter pour qu’ils sachent que nous sommes là, sans machette, sans couteau, sans arme à la main. Ce sont des règles qui, quand vous les instituez, vont rester pour toute la vie avec le groupe de chimpanzés. »

malgré le prix très élevé de ce type de tourisme, les visiteurs se plient aux exigences et paient le prix qu’il faut pour leur plaisir. Il faut aujourd’hui compter 160 000 francs pour deux nuits dans ce campement avec en prime l’observation des mangabeys. 

« Le tourisme de primates, de manière général, c’est un tourisme qui est très cher, parce qu’on emmène les visiteurs observer les primates dans leur état naturel. Il nous faut au moins deux personnes qui vont tous les jours suivre les mangabeys, et donc c’est un projet qui a des coûts assez importants », explique un membre du staff de Taï.

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En Côte d’Ivoire, le seul site qui permettait aux touristes d’observer des chimpanzés à l’état naturel, est actuellement fermé au public. La population de chimpanzés a chuté de 90 % dans le pays ces 25 dernières années, mais les dernières études révèlent que ce chiffre s’améliore depuis peu. Ils seraient passés de 700 à un millier d’individus dans la forêt de Taï

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