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Polémique autour de la délivrance des licences de chalutage

by AfriVe

A Madagascar, la question des licences de chalutage côtier a suscité des remous et des inquiétudes au sein  de la société civile malgache. Celle-ci pense que cette réforme n’a pas été prise de manière transparente. Pour elle, c’est une preuve de mauvaise gestion environnementale. Deux entreprises soutenues par la Chine ont remporté près de la moitié des licences de pêche. L’une des deux entreprises a fait venir des navires qui ont été surpris en train de pêcher illégalement en Afrique de l’Ouest l’année dernière, et l’autre, qui pêchait déjà à Madagascar, pourrait avoir enfreint une réglementation nationale de  pêche cette année.

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Plus tôt cette année, il y a eu un arrêt inhabituel en mars et avril. Normalement au cœur de la saison de pêche à la crevette à Madagascar, les chalutiers du pays sont restés au port. Pour la première fois depuis des décennies, le gouvernement faisait bouger les choses. Il a rouvert l’appel d’offres pour le droit de chaluter les eaux côtières pour les crevettes et autres fruits de mer. Le processus d’appel d’offres a soulevé un certain nombre de préoccupations parmi les écologistes et les membres de la société civile. Ceux-ci estiment que le processus  a mis fin à un système de gestion considéré comme modérément efficace. Ils le trouvent ni transparent ni inclusif pour les pêcheurs artisanaux. Ils dénoncent l’opacité des résultats. Ils n’ont pas été annoncés publiquement, mais une fois divulgués, ils ont suscité plus d’inquiétude.

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Les membres de la société civile ont déclaré qu’ils ne s’opposaient pas aux opérations chinoises à Madagascar en soi. Mais ils ont dit qu’ils craignaient  une marginalisation des pêcheurs malgaches. Les flottes hauturières chinoises sont connues pour se livrer à une pêche illégale et non durable, souvent rendue possible grâce à d’importantes subventions gouvernementales. Le nouveau système de gestion intervient au milieu d’une rafale d’autres changements dans le secteur de la pêche. C’est une période à enjeux particulièrement élevés pour le pays, avec un secteur de la pêche plus équitable, durable et transparent à portée de main.

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