Pour mettre fin à la réduction du couvert forestier burundais, le pays a mis sur pied depuis 2018 un vaste programme national de reboisement. Ce programme sera exécuté jusqu’en 2025. Le Burundi est un pays d’Afrique qui se trouve à cheval entre l’Afrique Centrale et l’Afrique de l’Est. Il appartient en même temps à deux bassins hydrographiques, le Bassin du Congo et Bassin du Nil. Sur ce projet de reboisement, l’expert en conservation Meindert Brouwer trouve que la reforestation des forets du pays est une belle initiative avec une variété d’arbres plantés.
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En 2018, le Gouvernement a lancé une campagne de plantation des arbres intitulé « Ewe Burundi Urambaye !» qui se traduit littéralement comme « Un Burundi bien habillé ! ». Face à cette vaste campagne de reboisement, le premier ministre burundais Allain Guillaume Bunyoni s’est montré préoccupé par la pression des habitants contre la nature suite à leurs activités anthropiques. « Auparavant, on n’observait que les bananeraies, les arbres fruitiers, les palmiers à huile…Actuellement, on n’en voit plus. Les montagnes sont dénudées. Raison pour laquelle il y a des inondations qui menacent les infrastructures» a-t-il déploré. L’objectif ultime du projet pour lui est de lutter non seulement contre le changement climatique mais aussi de sensibiliser et mobiliser toute la population. « Le projet est le vôtre, il n’y a pas de développement durable dans un pays où on bafoue le secteur de l’environnement. Vous devez vous approprier celui-ci puisqu’il va permettre la protection de vos terres cultivables contre l’érosion afin de les rendre plus fertiles.» a-t-il souligné. Depuis le début de cette campagne, au moins 150 millions d’arbres des espèces variés ont été plantés à travers le pays sur une superficie de 50.000 hectares.
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Un déboisement fortement porté par la guerre civile
Tout part de 1993 où, le Président de la République démocratiquement élu, Melchior Ndadaye fut assassiné dans un coup de force. A cette époque, les institutions démocratiques étaient encore jeunes de 3 mois seulement. « On mangeait tout ce que l’on trouvait sur notre passage. On abattait des arbres pour la cuisson d’une façon désordonnés. La forêt nous a caché et nous a nourris lors de la guerre civile », raconte Ndayuwundi Joseph, ancien combattant et membre d’un comité local au centre du Burundi pour le reboisement. Dans cette guerre, des forêts ont été détruites et selon l’Office burundais de Protection de l’Environnement OBPE, seules 6,6% de forêts restent dans ce pays.
Cependant, des acteurs clés de la société civile dans la conservation de la nature suggèrent que ces efforts devraient être suivis par des mesures de sensibilisation des populations et communautés locales pour la protection de plants déjà mis sous terre.
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