Victimes d’une marginalisation violente ces derniers jours dans la Région des Grands Lacs, notamment dans le bassin du Congo où ils subissent des traitements inhumains, les pygmées sont obligés d’aller très loin dans la forêt pour sauver leurs cultures et leurs rites ancestraux. Face à cette situation d’une extrême violence, l’Unesco dans sa récente sortie sur la question indique que les langues et les cultures des autochtones sont menacées d’extinction. Les conflits armés, les exploitants miniers, les fermiers, les maladies et le manque de terres sont sur la longue liste des causes du malheur de ces pygmées.
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Ils sont au moins 900.000 pygmées, répartis dans 9 pays de la Région des Grands Lacs et du bassin du Congo, toutes familles confondues qui sont contraintes de se réfugier plus loin que d’habitude dans la forêt pour sauver leurs cultures. Les pygmées Aka-Mbezel qu’on retrouve dans la partie Nord de la RDC sont plus inquiets que les autres car chez eux, la culture se transmet d’âge en âge et les initiations et pratiques s’acquièrent dès le bas âge. Aujourd’hui en RDC, aucune trace des pygmées Aka-Mbezel n’est plus perceptible. On pourrait penser à leur extinction complète tout simplement parce qu’ils ont choisi de s’exiler au lieu de subir les conflits, les maladies et toute forme d’exploitation minière qui menacent leur survie. En retirant dans les profondeurs de la forêt, ils espèrent continuer à transmettre leur culture à leurs enfants.
Mis à part la perte de leurs terres, leur savoir-faire et surtout leur culture, les pygmées Aka se plaignent du fait qu’ils sont soumis à des attaques et surtout des stigmatisations de la part des autres communautés. « Certains sont considérés comme des sous-hommes par certaines personnes. C’est une situation difficile pour cette communauté d’environ 10.000 âmes éparpillées dans certains pays du bassin du Congo, », explique Sorel Eta, ethnologue de la République du Congo dans les colonnes du site Les Echos planète. Depuis 2010, les Nations Unies, à travers l’une de ses agences le HCR, présentaient les pygmées comme étant des « grands perdants » du conflit armé qui a ravagé l’Est de la RDC depuis des décennies. Les choses ne semblent pas s’être améliorées ces derniers jours, pas un jour qui passe sans voir ou lire dans les journaux les violences de ces peuples autochtones. En janvier 2021 par exemple, il y a une année, au moins 46 pygmées vivant en Ituri à l’est de la RDC avaient été attaqués et tués par des inconnus.
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Les pygmées vivent dans au moins 90 pays dans le monde et possèdent au moins 5.000 cultures qu’ils transmettent de génération en génération. Les Nations Unies qui donnent l’alerte disent que les pygmées représenteraient 5% de la population mondiale soit, 370 millions d’habitants qui doivent être protégés. Les pygmées Aka du nord de la RD Congo et ceux du sud de la République Centrafricaine figurent sur cette liste.