Les femmes représentent 70 % des populations les plus pauvres. Dans les pays en voie de développement, où elles possèdent souvent moins de droits que les hommes, la moindre crise les entraîne dans des situations encore plus critiques. Lors de manifestations extrêmes du changement climatique, comme au moment des cyclones ou des tempêtes, la population féminine est la première à subir les conséquences. C’est la raison pour laquelle Marie Christina Kolo se bat depuis l’âge de 8 ans en dénonçant certaines actions de pollution sur l’île. En Inde, elle assiste aux ravages des moussons sur les femmes et à l’essor des exploitations sexuelles après un événement météorologique extrême. Au Sénégal, elle observe comment l’avancée du désert est une menace pour les habitantes en milieu rural. « J’ai vu exploser le taux des mariages d’enfants, des gamines de 10 ans emportées par des vieillards de 60 ans. Avec l’aggravation des épisodes de sécheresse, j’ai découvert que les hommes pouvaient réserver un enfant dans le ventre de sa mère en échange d’un peu d’argent et de nourriture »
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Le témoignage de Marie Christina Kolo est très poignant. Elle affirme qu’au fur et à mesure que les effets du dérèglement climatique se font sentir à travers le monde, les droits et les conditions de vie des femmes ne cessent de reculer dans les pays en voie de développement. Plus globalement, les aléas climatiques bouleversent le quotidien de ces femmes. Dépendantes de leur environnement, les femmes en milieu rural sont les premières touchées par la dégradation des écosystèmes.