Sur les trois hectares de terrain sécurisé pour les populations autochtones se trouve des tombes ancestrales qui ont été protégées des palmiers à huile grâce à une ceinture de sécurité faite de matériaux provisoires. Ces reliques identifiées dans la grande palmeraie de Mbonjo constituent des zones à haute valeur de conservation cédées aux communautés villageoises, après plus de deux ans de tractations. Les autochtones sont ainsi heureux de revoir leur patrimoine cédé et ce grâce à l’organisation à but non lucratif Synergie nationale des paysans et riverains du Cameroun (SYNAPARCAM) et des chefferies traditionnelles des localités de Mbonjo et Souza.
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Les activités de Socapalm sont régulièrement sur le gril des organisations de défense de l’environnement. L’organisation SYNAPARCAM accuse le géant de l’huile de palme d’exploitation des sites sacrés, d’accaparement des terres, d’occupation abusive des espaces vitaux, de pollution à travers le déversement des eaux usées dans les rivières, de menaces fréquentes des agents de sécurité de Socapalm sur les communautés villageoises, de violences sexuelles dans ses plantations.
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Des missions menées conjointement avec cette organisation de défense des intérêts communautaires contre les agro-industries, les chefs traditionnels et la Socapalm, ont permis d’identifier au total cinq sites. Le plaidoyer des communautés soutenues par des organisations de la société civile, a contraint l’entreprise à ne céder que trois sites sur les cinq escomptés.