Malgré les difficultés liées au climat, à la sécheresse, aux pesticides, le nombre croissant d’apiculteurs amateurs fait les affaires de Philippe Siniscalco, le gérant du magasin spécialisé Naturapi à Portet-sur-Garonne (Haute-Garonne) en France. « On sent ce besoin de plus en (plus) fréquent de la part des gens de vouloir accéder à la nature. C’est vrai qu’une ruche est un concentré de nature et de société ». Le déclin des abeilles représente 90% des insectes pollinisateurs aux côtés de bourdons, papillons ou de mouches pourrait. Un chiffre qui peut avoir des conséquences importantes pour la diversité des espèces végétales et l’offre alimentaire. En effet, 90% des espèces végétales à fleurs dépendent uniquement des insectes pollinisateurs pour leur reproduction. Sans abeilles, les populations risquent de se nourrir essentiellement de nouilles et des patates.
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Selon l’Agence Nationale Sécurité sanitaire Alimentaire nationale (ANSES), la mortalité des abeilles est un phénomène normal dans les ruchers. Dans une certaine mesure, « depuis le milieu des années 80, des phénomènes de surmortalité des colonies d’abeilles sont observées à l’échelle mondiale ». Une situation qui s’aggrave parce que l’environnement de l’abeille change, le changement climatique est là, la sécheresse 2022 les menace, et surtout les mois de juillet et août, a été préjudiciable à beaucoup de colonies. Dans le même temps, l’apiculture a attiré de plus en plus d’amateurs surtout depuis la pandémie de Covid-19 durant laquelle les jeunes apiculteurs ont récolté énormément de miel.
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Pour Abdel, la protection des abeilles est d’une grande importance. « C’est une vocation, qu’il veut mener à bien ». Il cherche à se professionnaliser et à quitter son emploi d’informaticien pour se consacrer pleinement à ses ruches du côté de Auterive (Haute-Garonne).