« Faut-il un vote à l’unanimité ou au deux tiers ? » c’est la question qui divise les pays pétroliers, très gros producteurs de plastique et les pays du Sud, ce qui retarde fortement les débats. A deux jours de la fin des négociations, le groupe africain représenté par le Sénégal, a plaidé pour du concret. En effet, Cheikh Ndiaye Sylla, président du groupe a souligné que les négociations doivent prendre en compte les intérêts économiques et de la planète qui réagit aux dommages que les humains lui infligent. Il continue par ses propos : « il faut exhorter les pays pétroliers à ne pas être frileux. Tous les plastiques ne peuvent pas être supprimés mais on aura une meilleure gestion des plastiques qui vont rester, donc on supprimera ceux qui peuvent l’être et pour les autres, on change la composition chimique pour faciliter le recyclage, surtout quand on va les bruler, de façon à ce qu’on émette moins de gaz toxiques. »
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Après cela, l’ONG Greenpeace Afrique a adressé un message aux délégués à Paris en les invitant à agir pour le traité mondial suite aux deux jours de blocage sur les questions de procédures. Le groupe africain a axé ses préoccupations sur la levée d’un fonds spécial pour aider les pays en voie de développement à faire face à la pollution plastique. Le représentant du Ghana a appelé à renforcer les capacités techniques et structurelles des pays du sud. L’absence d’infrastructures pour gérer les déchets comme les plastiques et les emballages a poussé le groupe africain à demander la création d’un fonds appuyé par le secteur privé afin de fournir un soutien financier et technique aux pays africains.
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La deuxième phase de négociations après celle en Uruguay il y a six mois, prendra fin le 5 mai 2023 à Paris.