En effet, en prenant la présidence de l’instance continentale en février dernier, le président de l’Union des Comores, M. Azali Assoumani, a indiqué faire de l’économie bleue et la promotion des spécificités insulaires des priorités de son mandat ; sur cette base, la conférence se décline sur trois points. D’abord, une table ronde sur les spécificités insulaires. En deux sessions, l’une sur les défis et opportunités de l’économie bleue pour les Etats insulaires africaine et l’autre pour une mobilisation des Etats insulaires africains dans une action collective climat-océan. Les experts y traiteront de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), de connectivité, de sécurité maritime ou encore de fragilité environnementale, de solutions basées sur la nature.
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Ensuite, une réunion d’experts sur la Grande muraille bleue. Une initiative collective portée par l’Union africaine, la Commission économique pour l’Afrique et l’UICN pour atténuer les effets du changement climatique. L’idée est de développer des mécanismes financiers innovants basés sur les écosystèmes marins et côtiers ce qui oblige à la conservation et à leur gestion intégrée.
Et pour finir, le temps politique sera abordé. Les ministres et hauts-officiels de dix Etats insulaires et côtiers d’Afrique, le président de la Commission de l’Union africaine, le Secrétaire général de la COI, le directeur de l’UICN, entre autres, seront réunis autour du chef de l’Etat comorien et président en exercice de l’Union africaine. Les échanges politiques de cette séquence nourriront la Déclaration de Moroni qui sera proposée pour adoption et plus encore « le processus de Moroni ».
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Ce « processus de Moroni » inaugurera un cycle de plaidoyer et de propositions concrètes pour la prise en compte des spécificités insulaires aux échelles continentale et internationale, pour la mobilisation en faveur de la résilience climatique et océanique et enfin pour l’action climatique africaine. Les recommandations qui alimenteront le processus de Moroni seront portées au Sommet mondial pour le nouveau pacte financier ou encore la COP28 sur le climat.