Le pays a longtemps lutté pour protéger ses forêts, au milieu d’une explosion démographique qui alimente la demande de sources d’énergie végétales perçues comme bon marché, en particulier le charbon de bois. Malgré l’ordonnance présidentielle, ainsi qu’une loi contre le changement climatique habilitant les autorités locales à réglementer les activités nuisibles, la production de charbon de bois persiste. Selon africanews, le principal fournisseur de charbon de bois du pays c’est le nord de l’Ouganda. Cette partie du pays est depuis longtemps le théâtre d’une destruction continue des forêts malgré l’interdiction des dirigeants locaux.
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La dépendance au charbon de bois ou au bois de chauffage est la plus élevée en Afrique et en Asie, certaines villes africaines dépendant presque entièrement du charbon de bois pour la cuisine, a rappelé le rapport de 2018 de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. Le président ougandais Yoweri Museveni a récemment publié un décret interdisant la production commerciale de charbon de bois dans la région, perturbant un commerce national qui a longtemps été influencé par des sensibilités culturelles autant que par l’apparente abondance de terres en friche.
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L’utilisation du charbon de bois à usage domestique est très largement répandue en Afrique subsaharienne bien que ce combustible très polluant et brûle littéralement les forêts. Selon l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 90% du bois récolté sur le continent devient charbon de bois, ce qui en en fait la première cause de déforestation.