Au début, la réserve n’abritait que deux couples arrivés en 1997, sept ans après la création de la réserve. Aujourd’hui, elles sont près d’une centaine de girafes à vivre en semi-liberté sur un espace de 3.500 hectares. Elles sont toutes arrivées à Bandia un âge compris entre deux ans et demi et trois ans. Trois d’entre elles sont mortes, ce qui fait de la quatrième leur doyenne.
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La réserve de Bandia, située à une vingtaine de kilomètres de Saly-Portudal (ouest), abrite la plus grande population de girafes au Sénégal, dont la plus vieille femelle du pays, qui fêtera bientôt ses 30 ans.
Ces sous-espèces vivant jusqu’à trente ans en captivité et vingt-cinq ans en liberté se différencient généralement par leur couleur et la forme de leur pelage tacheté, d’ailleurs très prisé par les braconniers. La dernière sous-espèce de girafe d’Afrique de l’Ouest connue sous le nom de girafe peralta existait encore au Sénégal jusque dans les années 50, selon Ndiaga Niang, guide à la réserve depuis dix-sept ans.
Un constat corroboré par l’ONG internationale Girafe Conservation Fondation (GCF) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Dans les années 1980, le nombre total de girafes en Afrique était estimé à plus de 155.000 individus, selon la GCF. Aujourd’hui, l’ONG estime la population actuelle de girafes en Afrique à environ 117.000 individus. L’UICN a mené en 2016 la première évaluation détaillée de l’état de conservation des girafes en révélant que leur nombre est en péril. Ce constat a été confirmé par l’évaluation en 2018 de la majorité des sous-espèces reconnues par l’UICN, dont certaines sont en danger critique d’extinction.
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La réserve de Bandia joue un rôle important dans la préservation et la protection de plus d’une centaine d’espèces d’animaux, dont la girafe d’Afrique du Sud. Ces girafes se nourrissent principalement de feuilles d’acacia, leur arbre favori qui recouvre quasiment tous les endroits de la réserve, au milieu de plusieurs dizaines de baobabs millénaires.