Le géant suisse de l’alimentation a initié ce projet de protection et de reboisement de la forêt de Cavally, située à l’Ouest du pays, avec le gouvernement ivoirien et la fondation Earthworm, avec l’objectif d’accompagner les entreprises dans la gestion raisonnée des forêts. Située à l’ouest du pays, cette forêt classée d’une superficie de plus de 67.000 hectares est une réserve de biodiversité mais elle est menacée par la déforestation liée au cacao et l’orpaillage illégal.
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La seconde phase du projet a été élargi aux entreprises de négoce suisse Cocoasource et française Touton. Basée à Bordeaux, l’entreprise Touton est spécialisée dans le commerce du cacao, café, vanille et épices et s’est associée à la cause parce que la première phase a marché et que l’effort collectif permet de protéger la forêt. Ainsi, restaurer la forêt de Cavally est dans l’intérêt de la filière cacao et la sauvegarde d’un écosystème favorable pour pérenniser les ressources.
Par ailleurs lors d’un point presse sur la première phase du projet, Nestlé a partagé les résultats en assurant qu’il a permis « une réduction massive et rapide de la déforestation », contribué à « la régénération naturelle de 7.000 hectares » et au « reboisement de près de 1.500 hectares ». Le projet dispose d’un budget de 4 millions de francs suisses.
À côté des sociétés de négoce, le Département fédéral de l’économie s’est également associé au projet. Sa représentante, Monica Rubiolo, a expliqué lors de la conférence de presse que la Suisse y a vu une opportunité de contribuer à l’amélioration des chaînes d’approvisionnement alors que le pays occupe « une place commerciale importante » dans la transformation du cacao.
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La Côte d’Ivoire, qui comptait 16 millions d’hectares de forêt dans les années 1960, a vu la superficie fondre à deux millions d’hectares, selon les chiffres officiels, à cause principalement du développement des plantations de cacao, dont le pays est le premier producteur mondial, avec 40% du marché.