Le ministère camerounais des forêts et de la faune (MINFOF) vient de faire savoir de manière publique que certaines espèces d’arbres ne peuvent plus faire l’objet d’exportation. Ces arbres parfois endémiques étaient exportés sous forme de grumes brute vers l’extérieur. La sortie du ministère camerounais des forêts et de la faune fait clairement comprendre que le pays se dirige vers une interdiction complète des exportations de bois non transformés qui va entrer en vigueur dès janvier 2026.
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En 2018, le ministère a interdit les exportations de grumes brutes de 31 espèces. Une directive du MINFOF de juin 2023 répertorie 45 espèces supplémentaires, dont des espèces commercialement prisées comme le moabi et l’okoumé qui devront désormais être transformées à l’intérieur du Cameroun avant d’être exportées vers les marchés de l’Union Européenne ou d’Asie. La liste s’allongera à nouveau en 2025, selon le ministère, fermant ainsi la porte aux exportations de grumes brutes pour tous les types de bois sauf transformé localement.
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Le Cameroun et ses voisins ont reporté l’adoption de l’interdiction à plusieurs reprises, affirmant leurs secteurs nationaux du bois ne sont pas encore prêts à transformer le bois à l’échelle nécessaire. Une interdiction totale des exportations de grumes brutes, destinée à stimuler le développement de la transformation nationale du bois et à conserver une plus grande part de la valeur des exportations de bois, était initialement prévue pour janvier 2022.
Le Cameroun va devoir se mettre à la page et passer de la phase de récoltes de bois à celle de la transformation avant exportation.