Le président des producteurs de charbon Mamadou Wane après plusieurs négociations avec l’organisme chargé de délivrer les permis de coupe se dit déçu de la tournure de l’affaire en ces termes : « tout ce que nous voulons, c’est qu’on nous octroie ce permis à notre association au même titre que les autres associations d’exploitants forestiers, car nous sommes tous d’égale dignité ». Un cri n’a pas encore été entendu par les équipes des eaux et forêts.
lire aussi : Ouganda, les populations du Nord luttent contre la combustion du charbon
Le président de cette association de producteurs souligne également qu’ils avaient déjà rempli les éléments de la procédure pour le renouvellement des permis de coupe. Cette procédure commencerait par un constat de production délivré par le surveillant de la forêt aménagée où les membres disposent d’un quota d’exploitation de charbon ou de bois. Après cette étape, il fallait remettre le document reçu au chef de secteur des Eaux et forêts de Tambacounda, pour obtenir le nouveau permis d’autorisation de coupe selon un quota bien défini. Le responsable des producteurs de charbon dit avoir suivi la démarche.
Face à de telles accusations, le délégué régional des Eaux et forêts de Tambacounda a déclaré à la presse qu’il ne souhaitait pas réagir sur la question qui l’impliquait dans un ensemble d’irrégularités liées à la procédure pour obtenir des permis de coupe.
Selon le président Mamadou Wane, responsable des producteurs de charbon, leur Fédération et l’Union nationale des coopératives d’exploitants forestiers, seraient les seules organisations formelles s’activant dans l’exploitation forestière.
la rédaction vous propose : Benin, du charbon écologique fabriqué grâce à la Jacynthe
Le président de la Fédération régionale des producteurs locaux de charbon de bois de Tambacounda a expliqué que le Sénégal, dans un souci d’assurer une gestion participative et durable des ressources forestières. Raison pour laquelle le pays a mis en place un système de quotas fixant les modalités d’organisation de l’exploitation des ressources forestières. Un système mis sur pied par un arrêté du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique (MEDDTE), le 1er février 2023.
Dans la pratique et pour contrôler et réguler l’exploitation, des massifs forestiers ont été aménagés dans les régions de Tambacounda, Kaffrine, Kaolack, Kolda et Sédhiou.
