Depuis le début d’année, le pays est retombé dans une phase critique du fait de la résurgence de l’épidémie de choléra. La reprise de l’épidémie de choléra de cette année s’annonce plus virulente après l’épisode tragique des années 2008-2009 qui a fait 4 000 victimes. L’épidémie que le pays croyait pourtant vaincue a refait surface du fait de l’approvisionnement en eau potable redevenue instable dans le pays d’Afrique de l’Est.
Conséquence, en huit mois, un total cumulé de 5 030 cas suspects de choléra et 139 décès ont été signalés par le ministère zimbabwéen de la Santé. Détectée dans la ville de Chegutu, l’épidémie s’étend désormais dans plus de 17 districts du Zimbabwe. Les villes les plus touchées sont : Buhera, Chegutu, Chikomba, Chimanimani, Chipinge, Chitungwiza, Chiredzi, Harare, Gokwe North, Marondera, Mazowe, Shamva, Mutare, Murehwa, Mwenezi, Seke et Wedza, toutes des provinces dans lesquelles l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement sont limités selon la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC).
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+965« La maladie tue principalement en causant une déshydratation. Les gens perdent leurs réserves en eau, et les enfants étant beaucoup moins résistants et plus petits, sont plus vulnérables », déplore le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), avant d’ajouter que la population touchée a besoin d’un accès urgent à l’eau potable, aux installations sanitaires et d’hygiène pour prévenir la propagation de la maladie.
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Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, a annoncé un programme national de forage de puits qui devait améliorer l’accès à l’eau potable dans 35 000 villages. Selon les Nations unies 97,3 % des ménages urbains au Zimbabwe ont accès à des sources améliorées d’eau potable, contre 67,9 % des ménages en zone rurale, à en croire. S’agissant de l’assainissement, 67,8 % des ménages ont accès à des installations sanitaires améliorées non partagées.