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Et si les industries textiles passaient au vert ?

by AfriVe

Nana Wax, Lili Création, Tongoro, Ville Noire… l’industrie du textile africain, dont l’emblème est le wax, a connu une ascension fulgurante depuis 2019. Et pour cause, les Africains nourrissent la volonté de revaloriser un secteur, encore largement dominé par les firmes occidentales.

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Les problèmes de l’industrie de la mode en Afrique

Malgré de petites avancées, la filière du textile se heurte encore à quelques blocages en Afrique :

  • Une industrie asphyxiée par les firmes occidentales

Dans la liste des produits les plus importés en Afrique, les vêtements invendus ou d’occasion occupent le 4e rang. Ceux-ci proviennent majoritairement de la Chine, des États-Unis et de l’Europe occidentale. Par exemple, sur 170.000 tonnes de friperies invendus en France tous les ans, la moitié se retrouve sur le continent-mère. Il faut dire que les populations s’attachent encore  à eux à cause de leur durabilité, leur esthétique et surtout leur facilité d’accès par rapport aux produits locaux.

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  • Des méthodes de fabrication artisanales

Qu’importe la complexité des créations, le « fait-main » est encore présent dans la branche textile. Il est vrai que ce procédé de fabrication offre un rendu plus sophistiqué. Hélas, cela limite la quantité à commercialiser face à une forte demande. La solution, c’est de passer à l’industrialisation du secteur, ce qui représente tout de même un investissement conséquent.

  • Exportation massive des matériaux de fabrication

Dotée d’innombrables ressources naturelles, l’Afrique préfère les exporter plutôt que de satisfaire la demande locale. Et cela vaut aussi pour l’industrie textile. Une fois transférées hors des frontières continentales, elles sont transformées et revendues de nouveau en Afrique. C’est le cas typique du coton biologique, très répandu en Afrique de l’Ouest (11,6%) par exemple.

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Quid du passage aux vêtements bio en Afrique ?

Il faut l’avouer : la tendance au textile vert n’est pas encore au goût du jour sur le continent, malgré l’énorme potentiel. Par contre, les États africains s’arrangent plutôt à trouver des stratégies alternatives pour réduire l’importation des vêtements de l’Occident. Un exemple particulièrement intéressant est celui du Rwanda en 2016. À cette période, les pouvoirs publics avaient décidé d’appliquer une nouvelle taxe sur les vêtements neufs importés de l’étranger, tout en interdisant celle des vêtements d’occasion. À long terme, cela devait limiter la compétitivité dans le milieu et préserver les emplois qui y ont été créés.

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