Le saviez-vous ? Les équipements informatiques que nous utilisons au quotidien polluent l’environnement. Et oui, ils sont responsables de 4% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial. Après la Chine et les États-Unis, Internet est le 3e polluant environnemental de la planète. Et pour cause, 90% du phénomène de pollution numérique se produit au moment de la fabrication des équipements informatiques.
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L’Afrique, un terrain propice à l’expansion du numérique
Les gadgets IT sont les produits les plus importés en Afrique, juste après les véhicules. Et avec la survenue de la pandémie du Covid-19, la consommation de ces derniers a augmenté. Aujourd’hui, plus de 500 millions d’Africains (soit près d’1/3 de la population totale) utilisent des smartphones. Cette explosion du numérique a contribué l’implantation de nouveaux métiers, très recherchés sur le marché africain : community manager, consultant IT, e-commerçant, etc. Pour de nombreux États africains, le numérique est un paon indispensable pour le décollage économique malgré des défis à relever.
L’Afrique : un dépotoir des déchets électroniques ?
Ordinateurs, smartphones, tablettes, électroménagers,… Voilà autant de biens que nous achetons à l’étranger. Derrière ces gadgets intelligents, se cachent en fait des procédés de fabrication mêlant diverses substances et procédés chimiques nocifs pour l’environnement. De plus, les fabricants usent de diverses techniques pour nous emmener à en acheter le plus souvent possible. Du coup, ils ne durent pas bien longtemps chez les utilisateurs et les déchets qui en résultent finissent sur le continent noir.
Impact des e-déchets sur la santé et la biodiversité
Statistiquement, 2,9 millions de tonnes d’e-déchets se sont retrouvés sur les terres continentales en 2019. Agbogbloshie, la banlieue ghanéenne, est la plus grande décharge électronique de la planète. On y retrouve un tas de vieux écrans, de dont la combustion produit d’immenses fumées noires, toxiques et polluantes. Elles sont la cause de la prolifération des maladies cardiaques et respiratoires. Aussi, les substances (plomb, mercure, cadmium, etc.) rejetés dans l’air, l’eau et les sols menace la survie des écosystèmes.
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Quelles solutions pour combattre la pollution numérique en Afrique ?
Après une légère prise de conscience, les États africains se sont mobilisés pour trouver des solutions concrètes au problème de pollution numérique. Parmi elles, on retrouve la création de sociétés de transformation des déchets électroniques et des politiques légales pour limiter leur importation sur le continent.