Encore appelés agro carburants, ce sont des carburants fabriqués partiellement ou totalement à partir des déchets agricoles, d’origine végétale ou animale. On les classifie en 3 catégories : le bioéthanol, les esters et les huiles végétales. Ceux-ci viennent répondre au besoin de transition énergétique de l’Afrique, encore dominée par les combustibles fossiles (gaz naturel, gasoil, pétrole, méthane, etc.).
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Les carburants verts les plus courants en Afrique
Sur le continent, les biocarburants plus utilisés sont le bioéthanol et les huiles végétales. Sauf que le passage à ces agrocarburants n’est pas homogène sur le continent. Dans certaines sous-régions et pays, ils sont légion tels que l’Afrique de l’Ouest. Dans d’autres, on en retrouve moins. Depuis mi-2000, ce sont les Huiles Végétales Carburants (HVC) – le Jatropha notamment, qui sont les plus cultivées. Rien qu’en 2011, la culture de cet arbuste a permis au Mali d’extraire 220.000 L d’huile de ce gazole vert. C’est l’un des exploits les plus fulgurants de la sous-région dans laquelle la biomasse représente 80 à 95% de la consommation des ménages.
Quels sont les avantages et les inconvénients des biocarburants ?
Comme toute source d’énergie renouvelable, les agrocarburants procurent bien des avantages. Mais, cela ne veut pas non plus dire qu’on doit fermer les yeux sur les dangers liés à leur culture et leur production. Au rang des bienfaits de cette source d’énergie verte, on peut citer :
- La création d’emplois : à long terme, cette solution pourrait résoudre le problème de pauvreté qui sévit durement sur le continent. Elle concerne davantage les jeunes âgés de 30 ans, qui représentent 70% de la population totale d’Afrique ;
- La revalorisation des agriculteurs : constamment, ces derniers se plaignent des conditions défavorables à leurs récoltes : changement climatique, rareté de l’eau, intrusion d’animaux nuisibles, faible rendement, etc. Nul doute qu’avec les carburants verts, les agriculteurs seront les premiers bénéficiaires. Non seulement cela pourra augmenter leurs rendements à travers des récoltes meilleures, mais ils pourront aussi revendre les biocarburants aux autres acteurs du circuit économique ;
- La réduction des Gaz à Effet de Serre (GES) : comme leur nom l’indique, les biocarburants sont eco-friendly. D’après les études scientifiques, ceux-ci rejetteraient deux fois moins de polluants durant leur processus de production que les énergies fossiles. Du coup, c’est une bonne nouvelle pour le continent, qui a pour objectif de réduire son empreinte carbone d’ici 2030.
Malgré l’engouement de certaines nations africaines à ce sujet, les carburants propres présentent malheureusement quelques risques :
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- Déforestation massive : Certes intéressant, la production d’agrocarburants nécessite une culture intensive de ces derniers. Plus clairement, cela implique d’élargir les terres cultivables. Par exemple, il faut o,8 kg de graines de Jatropha pour produire 1 L de son huile. Du coup, on risque de se retrouver dans des situations où les paysans vont raser certaines cultures en faveur des carburants verts, d’où l’augmentation de la déforestation ;
- L’insécurité alimentaire : Pour le moment, les biocarburants ne sauraient se substituer complètement aux sources d’énergie classiques, car ils demandent plus de terres cultivables. À long terme, cela risque d’intensifier davantage le problème d’insécurité alimentaire auquel fait déjà face le continent noir.