L’année 2022 a commencé avec une série d’événements climatiques extrêmes, fait de tempêtes, de chaleur, de sécheresse et d’inondations record qui ont déplacé près de 30 millions de personnes depuis l’année dernière. En 2021, les 10 principales catastrophes climatiques ont causé des dommages estimés à 170 milliards de dollars, soulignant la menace croissante que les changements climatiques font peser sur la stabilité financière mondiale. Ces impacts négatifs ont été le plus ressentis par les pays en voie de développement principalement en Afrique. Des pays qui ont très peu contribué à la crise climatique, et pourtant les principales victimes de ses impacts auxquels ils n’ont pas la capacité de s’adapter efficacement.
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Cette année, la COP27 aura lieu en Égypte et les vulnérabilités climatiques auxquelles sont confrontées les communautés à travers le continent africain seront pleinement exposées, y compris la sécheresse en cours dans le Sahel, les inondations dans le delta du Nil et la dévastation des cyclones tropicaux qui ont frappé la côte orientale du Mozambique. L’année s’est clôturée par une COP26 des Nations Unies au cours de laquelle il y a eu beaucoup d’engagements audacieux. Lors de cette conférence, les pays africaines ont fait pression pour obtenir davantage de financements de la part des pays du Nord. Cette pression a conduit à des développements importants, y compris le libellé du Pacte climatique de Glasgow pour doubler le financement climatique pour l’adaptation d’ici 2025 à au moins 40 milliards de dollars. Il y a également eu des promesses de dons internationaux records pour soutenir le Fonds d’adaptation. Cependant, cela ne représente qu’une fraction des milliards requis par les pays du Sud. L’ONU estime que 300 milliards de dollars seront nécessaires chaque année d’ici 2030 pour s’adapter au changement climatique.
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À l’aide d’un outil d’aide à la décision appelé CORVI, des équipes de recherche situées au Kenya, en Tanzanie et aux États-Unis ont collecté des données, mené plus de 100 enquêtes et 70 entretiens avec des experts pour aider les décideurs à réduire la planification nationale de l’adaptation climatique aux besoins spécifiques de chaque ville dans les différents pays. Les deux éléments montrent comment l’urbanisation et le changement climatique se combinent pour accroître la vulnérabilité dans les paysages urbains. À Dar es Salaam en Tanzanie, la croissance démographique spectaculaire pose des problèmes qui sont intensifiés par les changements climatiques. Alors que le Kenya est relativement à l’abri des cyclones tropicaux, les fortes pluies et les inondations terrestres et maritimes sont une menace constante. Le développement côtier non planifié contribue à l’érosion côtière, aux pénuries d’eau douce et à la dégradation des pêcheries et des écosystèmes. Les dangers posés par les inondations sont également concentrés dans les quartiers les plus pauvres. Cela a été constaté lors des inondations de 2018, qui ont causé plus de 100 millions de dollars de dégâts.