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Madagascar : le plan controversé de compensation d’une mine à Moramanga

by AfriVe

La compagnie minière Ambatovy est en bonne voie pour atteindre son objectif de « zéro perte nette » d’habitat forestier détruit par ses activités minières sur les Hautes Terres orientales de l’île de Madagascar. Telle est la conclusion de l’une des premières évaluations accomplies par une équipe composée de scientifiques de l’université de Bangor (Royaume-Uni) et du Centre de l’économie de l’environnementr de Montpellier.  

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Publiée le 3 mars 2022 dans Nature Sustainability, l’étude qui se veut entièrement indépendante vis-à-vis de la firme internationale suggère que les compensations sont en bonne voie pour parvenir à l’objectif « zéro perte nette » de l’habitat forestier unique détruit par la mine. « Notre analyse suggère que cette stratégie a permis de sauver autant de forêts que ce qui a été perdu sur le site minier. La firme extrait les minerais comme le nickel à une profondeur comprise entre 20 et 100 mètres sur un gisement situé dans la banlieue de Moramanga en défrichant environ 1 600 hectares de forêt primaire appartenant au couvert forestier de l’est de la Grande île, habitat d’une riche biodiversité unique au monde.

Conformément à son plan de gestion environnementale et de développement social, la société s’est engagée à entreprendre des actions visant la conservation suivant les normes de performance les plus strictes dont les standards de la Société financière internationale (IFC) et ceux du Business and Biodiversity Offsets Program (BBOP). Pour atteindre son objectif, la compagnie minière travaille sur le terrain en étroite collaboration avec l’administration forestière, les autorités locales, des organisations de conservation et les communautés de base (COBA). En ce qui concerne la restauration proprement dite, une équipe conjointe d’agents d’appui, sous le contrôle direct de la CIREEF et d’Ambatovy, s’occupe du suivi quotidien des activités s’y rapportant, relève Emmanuel Randrianambinintsoa.

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Toutefois, l’initiative de la firme suscite des réserves parmi les scientifiques malgaches. Heriniaina Ramanankierana, directeur général de la Recherche scientifique auprès du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, explique que dans le cadre d’un projet minier, la polique  de conservation de la biodiversité et d’habitats forestiers concerne trois points essentiels.

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