Depuis quelque temps, des centaines de pangolins sauvés in-extremis des mains des braconniers reçoivent des soins médicaux non loin de Johannesburg. Là-bas, ils sont surveillés de près et reçoivent au quotidien des doses importantes de protéines et les médicaments dont ils ont besoin pour leur rétablissement. L’adresse de ce lieu est gardée secrète pour éviter une éventuelle attaque de braconniers.
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Dans cet établissement spécialisé dans la protection d’espèces sauvages et indigènes, les pangolins sont généralement mis à l’abris après des opérations de police. « C’est comme une unité de soins intensifs pour pangolins qui ont échappé au pire parce que souvent gardés en captivité dans des sacs ou dans des coffres de voiture sans eau ni lumière », confie Nicci Wright, l’une des vétérinaires de ce centre. Ici, ils sont soignés pendant quelques semaines ou plusieurs mois, avant d’être relâchés. Les vétérinaires doivent parfois expérimenter des traitements pour cette espèce présente sur Terre depuis environ 80 millions d’années, mais dont on sait peu de choses sur le plan médical.
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Les pangolins figurent parmi les premières victimes du trafic d’animaux en Afrique du Sud mais aussi dans les pays voisins comme la Namibie, le Mozambique ou encore le Zimbabwe. Prisés pour leurs écailles en kératine, la même matière que les ongles humains, ils sont vendus en Asie pour de prétendues propriétés médicinales. Vivant à l’état sauvage seulement en Asie et en Afrique, les pangolins sont aujourd’hui classés parmi les espèces vulnérables ou en danger. Le nombre exact de spécimens dans le monde n’est pas connu.