Le rapport intitulé Cocoa plantations are associated with deforestation in Côte d’Ivoire and Ghana, est le fruit de l’intelligence artificielle à travers la technique deep learning qui permet de combiner des données accessibles au grand public sur les plantations de cacao dans les deux pays grâce aux images prises par le satellite. Les chercheurs ont produit des cartes à haute résolution des plantations de cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana, dont l’exactitude a été ensuite vérifiée à de nombreux endroits sur le terrain, avant de comparer ces cartes à celles figurant dans la base de données mondiale sur les aires protégées (WDPA). Les images enregistrées ont clairement fait état de la destruction de plus de 360 000 hectares de forêt dans les zones protégées de la Côte d’Ivoire et du Ghana. Les plantations de cacao sont ainsi responsables de 37,4% de la déforestation totale enregistrée dans les 242 aires protégées ivoiriennes, soit 962 000 hectares durant la période de collecte de la revue.
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Au Ghana, la culture du cacao a empiété sur 26 000 hectares de forêts protégées, ce qui représente 13,5% de la déforestation totale répertoriée dans les 286 aires protégées du pays. Le rapport révèle également que les plantations de cacao occupent désormais plus de 75% de la superficie totale certaines aires protégées. Aussi bien en Côte d’Ivoire et qu’au Ghana, les dégâts écologiques liés à l’empiètement des plantations de cacao sur les zones protégées sont d’autant plus dangereux que les deux pays sont traversés par la forêt guinéenne de l’Ouest africain, qui a été classée par l’ONG Conservation International comme étant un point chaud de la biodiversité à l’échelle mondiale. Cet ensemble biogéographique faisant partie de l’écozone afrotropicale, qui regroupe plusieurs biomes incluant les forêts tropicales sempervirentes, les forêts inondées, les forêts galeries et les savanes boisées, est extrêmement riche en espèces végétales et animales, dont plusieurs sont très menacées.
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Le rapport indique par ailleurs que les données officielles sous-estiment considérablement la superficie occupée par les plantations de cacao dans les deux pays. Cette sous-estimation, qui va jusqu’à 40% au Ghana.