Depuis 2019, le rapport annuel présentant la situation forestière du pays publié par la FCI faisait état d’une baisse constante des taux de perte de forêts en Côte d’Ivoire. Cependant en 2022, la tendance s’est inversée, le pays a enregistré 62 000 hectares de forêt perdus après les 26 000 hectares en 2021. Un tel retournement de situation pousse les spécialistes environnementaux et les autorités du pays à trouver des mesures efficaces qui vont permettre au pays de se conformer à la nouvelle loi de l’Union Européenne.
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La nouvelle loi empêche l’importation de tous produits liés à la disparition des forêts. Les entreprises qui importent dans l’UE des produits de base tels que le café, le cacao, le bœuf, le soja, le caoutchouc et l’huile de palme, ainsi que des produits connexes, devront prouver que leurs marchandises ne contribuent pas à la déforestation dans le monde entier, sous peine de se voir infliger de lourdes amendes.
L’apport de tous les acteurs compte
Le rapport souligne les défis à relever pour mettre fin à la déforestation, deuxième cause du changement climatique après l’utilisation de combustibles fossiles. La Côte d’Ivoire a également mis en place un plan de reboisement contenu dans sa nouvelle politique de gestion forestière. Ce programme prévoit un planting de 300 millions d’arbres d’ici à 2030 pour l’atteinte des objectifs du recouvrement du patrimoine forestier à hauteur de 20%. D’autres programmes qui donnent des résultats déjà tangibles viennent soutenir ce programme.
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Environ 28 millions d’arbres ont été plantés sur le territoire ivoirien depuis le 1er juin 2021 pour la reconstruction du couvert forestier. Plusieurs plantations de cacao et d’hévéa dans les zones protégées ont été détruites. L’Etat ivoirien encourage l’utilisation du système de surveillance satellitaire. Le ministère des Eaux et Forêts de Côte d’Ivoire et les acteurs engagés dans la production des cultures responsables de la perte du couvert forestier redoublent d’efforts pour se conformer à la nouvelle loi européenne sur la déforestation, qui entrera en vigueur à la fin de l’année 2024.