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Perenco envisage de nouveaux blocs en RDC malgré son bilan

by daniele Anaba

Durant les vingt dernières années, la société Perenco a établi ses activités d’exploitation de pétrole à Muanda, à l’embouchure du fleuve Congo. A ce jour, le bilan s’est alourdit. Les communautés villageoises ont subi malgré eux la perte des ressources naturelles dont elles dépendent pour vivre. Sans aucune inquiétude, la société a décidé de soumissionner pour deux nouveaux blocs pétroliers en République démocratique du Congo bien que le bilan environnemental de ses actions soit négatif.

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Les critiques locales et internationales accusent la compagnie pétrolière de polluer l’environnement, d’affecter la pêche et l’agriculture, ainsi que la santé des résidents. L’entreprise dément. Dans la région de Muanda, dans la province du Kongo Central, en RDC, les riverains sont obligés de cultiver du manioc, du maïs, des pois aux yeux noirs et du palmier à huile pour survivre étant donné que les ressources autrefois disponibles sont devenues inacessible du fait de l’exploitation pétrolière de la multinationale franco-britannique Perenco.  

En avril 2022, l’organisation Ressources Naturelles et Développement RENAD a publié un rapport documentant la mort des arbres, la pourriture du manioc dans les champs et la disparition d’espèces terrestres et aquatiques. La RENAD en impute la responsabilité à Perenco, opérateur des seules installations de production pétrolière de la RDC. L’ONG affirme que les déversements d’huile et de boue contaminées, l’enfouissement inapproprié de déchets toxiques et le torchage du gaz naturel ont tous eu de lourdes conséquences sur l’environnement et la santé.

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Le rapport du RENAD a été publié près de 10 ans après la visite d’une commission d’enquête organisée en 2013 par le Sénat de la RDC à Muanda. La commission d’enquête a révélé que  les sols étaient fortement pollués et qu’un doublement des cas  de maladies respiratoires dans les centres de santé locaux avait été signalé après l’arrivée de Perenco en 2001.

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