Le 18 septembre dernier, le parc national des montagnes de Bale a finalement reçu le statut de site du patrimoine mondial de l’UNESCO, après 15 ans de délibérations. Ce site est devenu patrimoine de l’UNESCO grâce à sa riche biodiversité et à son extraordinaire beauté. Cette approbation s’accompagne également de la relocalisation des plus de 20 000 résidents vivant dans le parc.
lire aussi : Sénégal, vers une meilleure conservation des sites en péril
Pour répondre aux critères de l’UNESCO selon lesquels les sites ne doivent pas « souffrir des effets néfastes du développement et/ou de la négligence », les responsables du parc et le gouvernement régional ont décidé de réinstaller les habitants à l’extérieur du parc, avec pour argument les pressions qu’ils exercent sur les écosystèmes. Les membres de la communauté n’ont toujours pas reçu officiellement leur avis d’expulsion et les autorités sont réticentes à parler du plan de relogement.
Les membres de la communauté ont des sentiments mitigés à l’égard de la relocalisation prévue, les résidents de longue date s’y opposent pour la plupart en raison de leur attachement à la terre et de leurs craintes pour leurs moyens de subsistance, et d’autres demandent une compensation équitable en échange.
La stratégie de relocalisation n’en est encore qu’à ses débuts et n’a pas été officiellement partagée avec les communautés, bien que l’UNESCO et les responsables éthiopiens soulignent l’importance de consulter les habitants et de soutenir leurs moyens de subsistance.
la rédaction vous propose : Pollution plastique, les négociations relatives au traité contre la pollution plastique se sont terminés sans résultats concluants
Selon les défenseurs de l’environnement, le parc a connu ces dernières années une augmentation spectaculaire des établissements humains illégaux, ce qui menace ses ressources naturelles, son couvert forestier et son habitat pour les espèces rares et endémiques.