Depuis janvier 2023, la Tunisie s’est lancée dans La restauration de ces zones
humides. Un défi urgent pour le pays. Pour y remédier, le pays s’est engagé dans un
projet de restauration des zones humides en Afrique du Nord, mené par le Fonds
Mondial de la Nature (WWF) d’Afrique du Nord, en partenariat avec l’Observatoire
du Sahara et du Sahel (OSS). Par définition, une zone humide est une surface émergée saturée d’eau ou inondée, soit en permanence, soit selon les saisons. Il en existe trois types à savoir les zones humides continentales, les zones humides côtières et les zones humides artificielles.
C’est lors d’un atelier régional de partage d’expériences et de bonnes pratiques pour
la gestion et la préservation des zones humides en Afrique du Nord jeudi dernier, que
le projet « Restauration des zones humides d’Afrique du Nord en tant que solution
fondée sur la nature pour améliorer la sécurité hydrique et alimentaire (Restore
NAW) » a été présenté.
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L’objectif de ce projet est de gérer et de conserver de manière efficace les ressources
en eau douce dans les sites ciblés, apportant ainsi, un soutien crucial aux écosystèmes
tant au niveau local que mondial. En mettant l’accent sur la coordination régionale, le
projet aspire à promouvoir les meilleures pratiques en matière de Solutions Fondées
sur la Nature (SFN). Dans le but d’identifier la solution adéquate de restauration pour l’amélioration du débit et de la qualité des eaux de la Sebkha, la WWF d’Afrique du Nord mène actuellement une étude sur le fonctionnement du sol et de l’hydrologie dans
l’agriculture traditionnelle des « Gatayas » au niveau de la Sebkha de Sidi Ali El
Mekki.
Selon le représentant de l’OSS, Nabil Hamada, le choix de ces zones est stratégique
car bien que les zones humides ne couvrent qu’environ 6% de la surface du globe,
40% de toutes les espèces végétales et animales y vivent ou s’y reproduisent.
Il est bon de rappeler que l’Afrique du nord, est la région la plus aride du continent
africain. En effet , elle recèle moins de 1% des ressources en eau renouvelables alors
qu’elle représente 19% de la superficie du continent. Elle dispose en moyenne de
seulement 617 m3/habitant/an. Le plus faible potentiel en eau par habitant au niveau
mondial.
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La Tunisie est en situation de pénurie (500 m3/hab/an). Cette rareté de l’eau est
exacerbée par les impacts du changement climatique couplés à la croissance démographique. La restauration en tant que solution basée sur la nature, se présente
dès lors comme la solution la plus équilibrée, la plus durable et la plus fiable
écologiquement.