La future station de dessalement de la région du grand Casablanca entre finalement dans sa phase de production en 2027, bien qu’elle ait été initialement prévue pour 2016. Le lancement du chantier de l’usine est prévu dans les prochaines semaines, avec un investissement estimé à 800 millions d’euros. La station est destinée à approvisionner en eau potable les 3,34 millions d’habitants de la ville de Casablanca et à étendre le réseau d’irrigation sur une superficie de 8 000 hectares. Le consortium chargé de la construction de l’usine comprend le géant espagnol Acciona ainsi que les entreprises Afriquia Gaz et Green of Africa, toutes deux filiales du groupe Akwa.
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Ce projet intervient en réponse aux effets néfastes du climat subis par le pays, notamment le stress hydrique, les barrages atteignant des niveaux de stockage presque bas, des nappes phréatiques saturées et une hausse prévue des températures moyennes de 1,3 degré Celsius d’ici à 2050, entre autres. En effet, le Maroc s’apprête à vivre sa sixième année consécutive de sécheresse et agit justement pour respecter les résolutions du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation (PNAEPI) initié pour la période 2020-2027.
Le recours au dessalement de l’eau de mer demeure aujourd’hui la solution de premier plan pour faire face au stress hydrique que connaît le pays. En plus des 42 stations de dessalement mobiles, le Maroc compte actuellement 12 usines de dessalement d’une capacité d’environ 118 700 mètres cubes par jour, ainsi que 7 stations en cours de construction ou de lancement, avec une capacité de 396 200 mètres cubes par jour.
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En attendant les premières productions de la station de dessalement, une circulaire des autorités de la ville, datée du 23 janvier dernier, énumère des mesures visant à une utilisation rationnelle de l’eau. Celles-ci comprennent notamment la modulation de la pression pour rationaliser les débits d’eau dans les quartiers les plus consommateurs, l’interdiction des services de lavage de véhicules les lundis, mardis et mercredis, ainsi que l’interdiction des hammams, du nettoyage des chaussées et des espaces publics.