Le Congrès Mondial de la Nature s’est tenu le 3 septembre dernier à Marseille. Au programme, il était question de sensibiliser sur la nécessité de livrer bataille contre le changement climatique et l’urgence de protéger la biodiversité. Inscrits depuis 2015 parmi les Objectifs de Développement Durable (ODD), ces enjeux sont cruciaux, surtout en Afrique subsaharienne où la situation climatique est de plus en plus alarmante.
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Statistiques sur la biodiversité en Afrique
Selon la Plateforme Intergouvernementale Scientifique et Politique sur la Biodiversité et les Services Écosystémiques (IPBES), l’Afrique regroupe 8 des 34 foyers de diversité dans le monde. Ils représentent 1/5 des espèces connues de mammifères, d’oiseaux et de plantes, d’après les travaux de Sinatayehu Workeneh Dejen, chercheur à l’Université Haramaya en Éthiopie.
Le Madagascar et les îles de l’océan indien sont les plus touchés par la disparition. À titre d’illustration, la WWF déplore la disparition d’un éléphant toutes les 25 minutes, ce qui provoquera leur extermination complète d’ici 2040.
Protéger la biodiversité en Afrique : une nécessité
Malgré le taux élevé de pauvreté, l’Afrique demeure la 1ère source de matières premières et de biodiversité dans le monde. Avec le réchauffement climatique, si elle venait à perdre ces deux éléments, toute son existence risquerait d’être compromise : raréfaction de l’eau potable destinée à la consommation, une baisse de 20 à 30% de la productivité des lacs et l’extermination progressive des espèces végétales.
Encourager la survie de l’Homme
Universellement, l’Homme éprouve des besoins qui, la plupart du temps, ne peuvent être satisfaits que par la nature et ce qu’elle a à offrir. En d’autres mots, la survie de l’Homme est tributaire de celle de la biodiversité. Il est reconnu qu’en moyenne 90% de la population mondiale consomme les produits agricoles, notamment pour ne nourrir, se soigner et construire des infrastructures.
Impulser le développement durable des nations africaines
La protection de la biodiversité aidera non seulement à combler les manques des générations actuelles, mais aussi ceux des générations futures. Pourtant, il sera difficile d’atteindre cet idéal au vue de la croissance démographique.
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D’après Thomas Robert Malthus, la population mondiale double tous les 25 ans, tandis que les ressources naturelles augmentent à un rythme de plus en plus faible. Les ressources disponibles ne peuvent servir qu’à combler les besoins d’une infime partie de la population mondiale ; d’où la sous-alimentation, la famine, la malnutrition, etc.
Protéger la biodiversité africaine n’est pas une option, c’est une nécessité !
