Aujourd’hui plus que jamais, les écosystèmes africains sont menacés par l’action humaine : criminalité faunique, pollution marine, déboisement, catastrophes naturelles, etc. Au vue de l’ampleur des dégâts, protéger la biodiversité est devenu l’un des Objectifs de Développement Durable (ODD). Plus clairement, négliger le contexte environnemental africain reviendrait à passer à côté d’une opportunité en or, offerte au continent de restaurer sa place sur la scène internationale.
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Développer le système sanitaire pour propulser l’économie
À côté des problèmes qui minent la société africaine, vient s’ajouter la précarité du système de santé. La grande majorité des habitants du continent n’ont pas accès à des soins médicaux décents. Et pourtant, lorsqu’ils sont de meilleure qualité, ils ne sont pas accessibles à toutes les bourses ; ce qui contribue à accroître la pauvreté au sein des ménages.
Selon une enquête menée récemment par la Banque Mondiale et l’OMS, 800 millions de personnes consacrent 10% de leurs revenus à leur santé.
Pour contrer la pauvreté, de nombreuses personnes se tournent vers la médecine traditionnelle, jugée plus efficace et accessible. D’ailleurs, c’est l’un des leviers de développement de certains pays tels que la Chine. Actuellement, les vaccins et médicaments commercialisés en Afrique pour lutter contre des maladies telles que la Covid-19 sont fabriqués à partir de plantes. Certains pays africains comme Madagascar et le Cameroun l’utilisent dans leurs stratégies de riposte. Du coup, la demande augmente et cela représente une belle opportunité de richesse pour ces deux nations.
Parce que les plantes sont très utilisées dans le secteur de la santé, il incombe à chaque individu d’œuvrer pour leur protection. Pour l’économie, la médecine traditionnelle (à base de plantes) un excellent tremplin pour se remettre sur pieds.
Au-delà de l’économie, préserver l’Humain
Dans un rapport conjoint publié par le FAO, le FIDA, l’OMS, le PAM et l’UNICEF, la faim dans le monde a enregistré une croissance exponentielle en 2020. Plus d’un tiers de la population mondiale souffrant de famine vit en Afrique. Nous parlons là de plus de 282 millions de personnes. Ici, le taux de prévalence de l’insécurité alimentaire est estimé à 21%, un chiffre deux fois plus élevé que celui du reste du globe.
Pourtant, l’Afrique est le fournisseur par excellence des matières premières et autres ressources végétales. D’ici 2030, on estime que son marché agroalimentaire atteindra les 1000 milliards de dollars. En plus, la biodiversité africaine est l’une des plus variées dans le monde, avec 1/5 de toutes les espèces connues. Hélas, l’utilisation d’un système agricole agressif par exemple rend ses écosystèmes vulnérables. Or, ces derniers participent à la pérennisation de l’espèce humaine notamment à travers l’absorption du CO2 rejeté dans l’air, la production de la moitié de l’oxygène. De même, l’Afrique est la 1ère source de nutrition dans le monde.
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Conséquemment, préserver les écosystèmes permettra de subvenir aux besoins en nutrition de la population, fournir les ressources naturelles aux autres continents et par ricochet enrichir le continent-mère.