La sous-région Afrique Centrale représente le deuxième écosystème forestier tropical du monde après l’Amazonie. S’il n’était pas menacé jusqu’ici, le changement climatique et la diversification des activités humaines ont changé la donne. De nombreuses initiatives ont alors été prises, afin de trouver des moyens de pallier ce problème. Parmi elles, la COP 26, un événement portant sur le climat, organisé par Paris et Le Monde Afrique. Prévu pour le 6 octobre prochain, il a pour but d’inciter au débat, notamment en ce qui concerne la protection des forêts d’Afrique Centrale.
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La vulnérabilité du massif forestier d’Afrique Centrale à l’ordre du jour
Le massif forestier d’Afrique Centrale s’étend sur 5 principaux pays : le Cameroun, la RCA, la République du Congo, la RDC (qui abrite la plus grande forêt) et le Gabon. Une étude commune a été menée par des chercheurs de l’IRD et du CIRAD pour analyser la vulnérabilité de cet écosystème. Pour y arriver, ils ont centré leurs recherches sur 6 millions d’arbres.
D’’après Maxime Réjou-Méchain, écologue à l’IRD, l’écosystème forestier d’Afrique Centrale n’est pas la même dans les 5 pays susmentionnés. Cette divergence s’explique par la diversité des climats, des sols et de l’impact humain.
À sa suite, le Pr. Bonaventure SONKÉ, botaniste à l’Université de Yaoundé 1 (Cameroun), en déduit que les zones les plus affectées sont les extrémités Nord et Sud, la chaîne forestière de l’océan Atlantique et une grande partie de la RDC.
Pourquoi devrait-on préserver les forêts d’Afrique Centrale ?
Il devient de plus en plus urgent de surveiller et protéger nos forêts, car elles constituent un trésor pour la sous-région et un avantage indéniable par rapport au reste du continent. Si rien n’est fait, les forêts risquent de disparaître pour de bon d’ici 2040, selon les spécialistes.
- Les arbres régulent la production de CO2
Selon les biologistes, les plantes et les arbres sont le 2e lieu de stockage du gaz carbonique expulsé par le corps humain après les océans. En retour, ces dernières nous renvoient de l’oxygène que nous respirons au quotidien. Or, moins de forêts signifie moins d’oxygène et par ricochet, l’on s’expose à l’extinction progressive et irréversible de l’espèce humaine.
- Les arbres, une ressource alimentaire pour les Hommes
La plupart des animaux sauvages de même que certaines espèces végétales vivent exclusivement dans les forêts. Ils forment donc un écosystème entier, dont la survie de l’un dépend de la présence de l’autre.
La destruction forestière vient donc rompre cet équilibre et par ricochet menace l’existence de certaines espèces dont l’Homme. Si les animaux et les plantes venaient à disparaître, la pérennité de l’homosapiens serait également en danger. Et pour cause, une grande partie des populations locales utilisent les ressources naturelles pour se nourrir, construire des infrastructures et plus encore.
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- La foret aide à lutter contre les variations climatiques
Parmi les différents problèmes que déplorent les environnementalistes, figure en bonne place la criminalité forestière, surtout le déboisement. Dans certains pays d’Afrique, l’on observe des sols quasiment nus, ce qui favorise le réchauffement de la planète.
Vous l’aurez compris, les espaces verts constituent une arme redoutable pour combattre la canicule. Leur présence nous procure non seulement de l’air frais, mais également de l’ombre pour s’abriter en cas de besoin.