Le nouveau texte adopté par les députés supprime les dispositions de l’article 45 de la loi de 2004. Pour Aly Ngouille Ndiaye, le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, « il s’agit de la modification d’un seul article de la loi de 2004 qui va permettre de mieux organiser la divagation ou le trajet des animaux et, surtout, de contrôler la transhumance transfrontalière des animaux ». Le pastoralisme fera l’objet d’une disposition spécifique, dans une loi portant Code pastoral. La modification va permettre d’obtenir des bases juridiques pour apprécier, sanctionner ou corriger tout ce qui se fait dans le domaine.
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De manière générale au Sénégal, le pastoralisme a toujours été au cœur des préoccupations des pouvoirs publics en raison de son impact et de ses enjeux socioéconomiques et environnementaux. Par l’article 44 de la loi de 2004 portant loi d’orientation agrosylvopastorale, le législateur reconnaissait déjà le pastoralisme comme « un mode de mise en valeur de l’espace rural et des ressources naturelles », a notifié M. Aly Ngouille Ndiaye. Pour lui, l’article 45 de la loi de 2004 portant loi d’orientation agrosylvopastorale précise que « le pastoralisme fera l’objet de dispositions spécifiques dans une loi portant réforme foncière ». Une actualisation du décret du 10 mars 1980 sur le parcours du bétail est prévue. « Nous devons travailler pour éviter les problèmes entre éleveurs et agriculteurs en traçant des voies respectées par tous et en développant la culture fourragère. Si on le fait, ça devrait permettre d’atténuer les conflits, à défaut de les enrayer carrément », espère Aly Ngouille Ndiaye.