Le 31 mai dernier marquait la Journée mondiale sans tabac. Cette journée a servi de mobile à l’Organisation de Mondiale de la Santé qui a tenu à attirer l’attention des populations sur les risques liés à la culture du tabac. En Afrique, les champs de culture du tabac représentent 5% de la déforestation totale et occupent en même temps des parcelles qui pourraient servir aux cultures agricoles. Un fléau qui risque d’aggraver l’insécurité alimentaire dont souffre près de 58% de la population africaine, à des échelles galopantes.
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L’organisation met en garde contre les conséquences de la culture du tabac car elle détruit les écosystèmes, épuise la fertilité des sols, contamine l’eau, aggrave la désertification et pollue aussi l’environnement. Par ailleurs, l’étude dresse un état des lieux inquiétant. Toutefois, la culture de tabac n’est pas la même sur l’ensemble du continent. En Afrique du Nord elle représente 2,06% contre 3,40% en Afrique de l’Ouest. L’Afrique centrale représente 2% de la culture du tabac contre 2,10% en Afrique australe. L’Afrique de l’Est bat tous les records, elle enregistre 98,48% de champs de tabac.
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L’Afrique représente à elle seule 90% de la production des feuilles de tabac, ce qui augmente nécessairement le nombre de fumeurs sur le continent. Les statistiques font état d’une augmentation de 64 millions de consommateurs en 2000 à 73 millions en 2018.
Pour faire face à la culture intensive du tabac, l’OMS a initié des programmes pour aider les agriculteurs à passer du tabac à d’autres cultures. Au Kenya par exemple, l’OMS a aidé depuis 2021, plus de 2000 cultivateurs de tabac à se reconvertir.