La pollution plastique engendre des impacts négatifs à la fois sur le climat, la santé humaine et la biodiversité. Les plastiques peuvent aussi s’infiltrer dans l’écosystème marin et finir dans la chaîne alimentaire humaine. Le manque d’infrastructures distinctes de traitement du plastique a poussé certains pays africains à développer des initiatives individuelles et gouvernementales pour lutter contre la pollution plastique.
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A cet égard, le Rwanda et le Kenya ont fait preuve d’un ferme engagement pour lutter contre la pollution plastique en réduisant leurs déchets en cette matière. Ils ont notamment interdit les sacs plastiques à usage unique et le gouvernement rwandais s’efforce de soutenir les usines locales privées pour qu’elles s’orientent vers la production de bambou et de matériaux à base de papier.
Le Kenya quant à lui, où le plastique représente environ 12 % des déchets solides, a été parmi les premiers pays africains à signer, en 2018, l’initiative « Clean Seas », axée sur la gestion des déchets à l’échelle mondiale, notamment dans les zones fluviales d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. En Tanzanie également, l’utilisation de sacs en plastique peut déboucher sur une amende de 426 000 dollars ou une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 2 ans.
A côté de ces initiatives gouvernementales se trouvent aussi des initiatives privées. Au Sénégal par exemple, avec ses costumes de gobelets de café, sachets à usage unique, bouteilles de boisson et toutes autres formes de plastique, Modou Fall, militant écologiste sénégalais, nommé « l’homme plastique », sillonne les rues de Dakar depuis de nombreuses années pour sensibiliser les jeunes aux effets néfastes du plastique. Il réclame également l’élaboration d’un traité mondial contre la pollution plastique.
En Afrique du Sud, l’artiste Mbongeni Buthelezi transforme les déchets plastiques en véritables oeuvres d’art. Buthelezi récolte ces déchets, les découpe en petits morceaux et les fait fondre directement sur la toile.
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Cet apport du secteur privé en Afrique a été souligné dans un rapport récemment publié par Le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE). « Le secteur privé africain voit de plus en plus d’opportunités commerciales sur le marché du recyclage, qui était autrefois dominé par les gouvernements locaux », note le rapport, avant de citer les noms des principaux acteurs du secteur privé dans le domaine du recyclage en Afrique : RecyclePoints au Nigeria, PETCO en Afrique du Sud, EcoPost au Kenya et BanQu qui opère dans différentes parties du continent.
Ces initiatives innovantes constituent certes un pas dans la bonne direction vers un monde sans plastique mais ne sont pas suffisantes.
Beaucoup d’analystes estiment que pour lutter contre les impacts, notamment sanitaires et économiques de la pollution plastique en Afrique, il faut repenser l’avenir des plastiques et améliorer les politiques sur la production, l’utilisation et la gestion des déchets.
Repenser le plastique en Afrique avec des pays plus engagés
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