Depuis plusieurs mois, la région du Sahel est en alerte. Elle traverse une période de stress hydrique du fait de la sècheresse qui freine toutes activités liées à l’agriculture. A côte de cette sècheresse accentuée par le changement climatique s’ajoutent le prix des engrais qui a presque doublé.
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Aujourd’hui, l’importance des eaux souterraines que la Banque mondiale tient à valoriser va permettre aux pays du Sahel dedévelopper son système d’irrigation. Pour l’institution financière basée à Washington aux États-Unis d’Amérique, préconise de construire et/ou de réhabiliter davantage de puits et de forages pour approvisionner les agriculteurs, de mettre sur pied une politique de gestion durable des eaux souterraines, ainsi que des systèmes de gestion et d’entretien des infrastructures. Ce qui participera à sauver les quelques 12 millions de personnes menacées de crise alimentaire dans le Sahel selon un rapport publié en 2022 par le Programme alimentaire mondial (PAM).
Selon la même source, en cas de sécheresse, l’accès aux eaux souterraines pourrait faire diminuer de 50% les pertes de rendements agricoles. « Les eaux souterraines, bien qu’invisibles seraient disponibles toute l’année. Par ailleurs, elles se trouvent presque partout au Sahel, leur qualité microbiologique et chimique est généralement meilleure, elles sont utilisées par les animaux et les humains au vu de leur excellente qualité, à la différence des eaux de surface exposées à la contamination bactériologique ou parasitaire et à la chaleur ».
La Banque mondiale, à travers son programme de coopération des eaux internationales en Afrique (CIWA), entend faciliter les investissements à même de refléter cette interconnexion au Sahel, la valorisation des eaux souterraines va contribuer à améliorer de manière efficace la productivité pastorale. Cet engagement a été pris le 5 octobre 2023, à moins de deux semaines de la célébration de journée mondiale de l’alimentation le 16 octobre dernier.
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L’eausouterraine constitue plus de 95% des ressources en eau douce au Sahel. Le risque à la longue, est que la quantité d’eau pompée de la nappe phréatique devienne importante et les précipitations insuffisantes, pour la recharge les aquifères exploités dans le Sahel.