Dans le but de faire face à une situation de famine imminente, les autorités zambiennes ont pris des mesures proactives. Ainsi, le gouvernement a décidé d’interdire l’exportation de maïs et de farine de maïs, invoquant les risques d’une mauvaise récolte consécutive à une période prolongée de sécheresse dans le pays.
Lors d’une séance parlementaire visant à mettre à jour la situation de la sécurité alimentaire en Zambie, le ministre de l’Agriculture, Reuben Phiri, a déclaré que cette mesure de précaution était nécessaire afin de garantir la sécurité alimentaire du pays jusqu’à la prochaine récolte prévue aux alentours d’avril 2024. Il a souligné que le gouvernement resterait pleinement engagé à protéger les intérêts nationaux dans cette conjoncture critique.
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La Zambie, tout comme de nombreux pays de la région d’Afrique australe, a été confrontée à une période prolongée de chaleur intense et à une absence de précipitations significatives depuis la mi-janvier 2024. Cette situation a entraîné une sécheresse sévère dans la plupart des régions du pays, mettant en péril les cultures. Les inquiétudes concernant une mauvaise récolte pour la saison agricole 2023/2024, qui prendra fin en avril 2024, sont donc justifiées.
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Reuben Phiri a assuré que les restrictions à l’exportation seraient levées uniquement après une évaluation minutieuse de la prochaine récolte. Pour empêcher les exportations illégales, des mesures de sécurité ont été mises en place, avec le déploiement de soldats le long des frontières du pays et une intensification des patrouilles et des contrôles routiers par la police afin de détecter tout transport de maïs vers les zones frontalières.