La Banque mondiale a récemment publié un rapport intitulé « Évaluation de la pauvreté à Madagascar : naviguer sur deux décennies de pauvreté élevée et tracer la voie du changement », qui met en lumière les défis auxquels Madagascar est confronté en matière de pauvreté. Selon ce rapport, environ 80% de la population rurale de Madagascar vit actuellement en dessous du seuil de pauvreté, un chiffre alarmant qui reste malheureusement stable. En revanche, la pauvreté urbaine a connu une augmentation significative, passant de 42% en 2012 à 55% en 2022.
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Cette situation préoccupante a été présentée par la Banque mondiale le 22 février 2024 lors de la publication de son rapport. Le rapport souligne les priorités qui doivent être abordées pour inverser cette tendance.
Selon les auteurs du rapport, les faiblesses structurelles des marchés et de la gouvernance ont entravé la croissance économique et la création d’emplois en dehors du secteur agricole. Ils soulignent l’importance d’encourager les investissements privés pour créer des emplois et réduire la pauvreté. Cependant, il est nécessaire de créer un environnement favorable aux investissements et d’éliminer les obstacles qui empêchent les investisseurs de venir à Madagascar.
L’amélioration des infrastructures routières est également un enjeu majeur, compte tenu du fait que les deux tiers du pays sont difficilement accessibles. Des routes de meilleure qualité et résistantes aux intempéries sont nécessaires pour améliorer la connectivité, faciliter l’accès aux marchés et favoriser le développement du tourisme. Ces investissements dans les infrastructures peuvent contribuer de manière significative à réduire la pauvreté, en particulier dans les zones rurales.
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Les auteurs soulignent également le lien étroit entre la fécondité précoce et la pauvreté. Ils affirment que les jeunes femmes qui ont des enfants à un âge précoce sont plus susceptibles de perdre des opportunités d’emploi et de revenus, et ont souvent moins d’éducation et de santé. Pour briser le cycle de la pauvreté intergénérationnelle, il est essentiel de promouvoir l’éducation, en particulier l’achèvement du secondaire, ainsi que l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, à l’information et à la planification familiale. Des investissements plus importants dans le capital humain sont nécessaires pour soutenir ces efforts.
Il est crucial pour Madagascar de s’attaquer à ces défis et de mettre en œuvre des mesures concrètes pour réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie de sa population.