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Cameroun, une mangrove en pleine disparition à Douala

by AfriVe

Depuis plus de 30 ans, une commune de Douala est devenue le plus grand site de déjections de boues de vidange de la capitale économique camerounaise. En moyenne 123 millions de litres de boues de vidange sont déversées chaque année en amont de la mangrove de Douala-Bonabéri, une aire protégée et menacée de disparition.

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Ces importantes quantités de déchets difficiles à évaluer à l’échelle nationale, contiennent une forte teneur en phosphate et en nitrate, qui favorisent l’eutrophisation des bassins versants et constituent des risques certains pour la biodiversité et les communautés.

Le dépotage des déjections a accéléré ces dernières années l’eutrophisation de la mangrove du « Bois des singes », déjà sujette à une dégradation accrue en raison de fortes pressions anthropiques qu’elle subit. Elle est quotidiennement dépouillée de ses ressources naturelles, en l’occurrence la Rhizophora, le principal arbre caractéristique des mangroves camerounaises, coupée par les populations pour du combustible. Les poissons et les crustacés qui se servent du milieu comme habitat de reproduction disparaissent également au fil des années.

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D’après le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (UNEP), la superficie totale des mangroves au Cameroun est passée de 272 000 hectares en 1980 à presque 195 000 hectares en 2005, soit une perte d’environ 30% en 25 ans. Des données qui ont évolué avec le temps.

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