Les pays représentant 85% des forêts du monde se sont engagés de manière officielle lors de la COP26, pour enrayer la déforestation d’ici à 2030. Les forêts concernées étaient la forêt boréale du Canada, la forêt amazonienne, mais surtout, la forêt d’Afrique Centrale. Bien qu’elle a été épargnée pendant plusieurs années, elle fait face à une grande pression due aux deux millions d’hectares qui y sont déboisés chaque année. Un chiffre alarmant qui inquiète les autorités africaines.
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Les objectifs des pays engagés
Si les pays qui se sont engagés cherchent principalement à réduire le taux de déboisement et l’impact de la main humaine sur la nature, il faut surtout dire qu’ils visent des objectifs précis d’ici 2030. Principalement, il faut protéger la forêt amazonienne. Et ensuite, se concentrer sur la forêt centrale communément appelée le poumon de la planète.
Pourquoi l’appelle t-on le poumon de la planète ?
Le massif forestier que constitue la forêt africaine est la deuxième forêt du monde en termes de superficie. Elle est grande de près de 200 millions d’hectares et s’étend sur un peu plus de six pays d’Afrique. En effet, on retrouve près de 60% de sa superficie en République Démocratique du Congo. Et les 40% restant sont partagés entre le Cameroun, la République du Congo, le Gabon, la République centrafricaine et la Guinée Équatoriale. Pour beaucoup d’écologues, la forêt qui joue un rôle primordial dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Jusque dans les années 2010, les flores africaines étaient épargnées. Mais aujourd’hui, elles font l’objet d’une déforestation galopante. L’estimation est de deux millions d’hectares détruits chaque année. Ce qui signifie que, dix millions ont été déboisés entre 2015 et 2020. C’est la République démocratique du Congo qui est largement exploitée. Sur une période de trente ans, elle a perdu à elle seule 20% de ses forêts humides. Ce qui a occasionné une pression démographique entrainant une explosion de l’exploitation des ressources.
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Pour pallier à la déforestation, l’une des propositions faites a été d’investir massivement pour transformer les pratiques. En effet, l’Afrique pense à former les paysans à de nouvelles pratiques pour sortir de l’agriculture sans brûlis. Il faut les accompagner dans l’amélioration de leurs rendements de manière réfléchie et écologique tout en occupant moins de territoire. L’agroforesterie a donc été en tête des suggestions pour aider l’Afrique dans ce combat contre la surexploitation.